A la manière de Je me souviens de
Georges PEREC,
Je me souviens que je pensais que tous les papas
s’appelaient Pierre.
Je me souviens que j’ai failli être aveugle
deux fois à cause de mon frère.
Je me souviens que j’ai longtemps
appréhendé l’an 1997 parce qu’on m’avait dit que Nostradamus y avait prédit la
3e guerre mondiale.
Je
me souviens du jour où j’ai fait du vélo sans les petites roues.
Je me souviens de l’odeur de Strasbourg en
été.
Je me souviens de ma première cuite.
Je me souviens de mon père qui bricolait
dans le garage.
Je me souviens d’un marché qui
n’est pas celui des Hommes mais de la pauvreté.
Je me souviens de cette odeur de chlore qui
me rappelle les vacances d’été.
Je me souviens d’une djelaba difficilement
négociée.
Je me souviens de ce parfum de supermarché
ancré dans mes vêtements d’enfant.